L’Arbre à gui

 

Nous sommes en janvier, mois du nouvel an, mois des souhaits, mois porte-bonheur.Elle glisse avec douceur son peigne sur ses cheveux blonds. La vaisselle restera sur l’évier, trop pressée, pour une longue marche dans la nature hivernale, avec un objectif en tête.

Elle traverse bois, arpente chemins rocailleux, et arrive à son but, au milieu d’une nature qui recèle des trésors insoupçonnés. Devant elle, un arbre magique, à demi-caché par de hautes broussailles. Arbre mince, élancé, qui porte sur toute sa hauteur d’énormes pompons constitués de petites boules blanches lumineuses. Vision fantastique, merveilleuse, un monde phosphorescent, un arbre d’or, l’arbre de nouvelle vie, l’arbre à gui.

Le gui est une plante parasite dans le sens où elle vit aux dépens de certains arbres. Plante qui marque le solstice d’hiver autour du 21 décembre. Elle reste encore dans notre culture une plante porte-bonheur qu’il faut accrocher chez soi ou bien à l’extérieur, sur la porte d’entrée, pour empêcher le mauvais œil de pénétrer dans la maison. Plante sacrée des druides, rituel Celte qui perdure encore dans quelques endroits secrets et mystérieux de notre Bretagne profonde.

Elle attend de voir surgir un druide, en tenue blanche cérémoniale, serpe d’or à la main, dans l’espoir qu’il cueille pour elle un de ces gros pompons, où chaque grain est synonyme de bonheur. Malheureusement point de druide, en voie de disparition. Une photo fera le lien avec la plante. Ainsi, elle gardera cette précieuse image de l’arbre à gui porte-bonheur, comme elle garde sur sa table de chevet les images des saints, dont les effluves ont parfois leur secret de guérison et de bonheur.

NG.

 

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