Un jeune père arrive à pied, son petit garçon derrière. L’aire de jeu est vide. Les bancs sont vides. Le portail grince. Je sens une goutte. Un bruit de ballon rebondit sur le macadam, répétition. Bruissement continu des voitures, roucoulement des pigeons. Un homme passe emmitouflé dans un blouson d’hiver, une casquette. Le chien le devance. J’écris penchée sur la table, cigarette. Un jeune passe tout en noir, téléphone dans la main, écouteurs. Une goutte. Entre les tours : lieu dépeuplé. Tout à coup animation dans les allées. Une personne rentre dans un immeuble. Une personne rentre dans une voiture. Une voix africaine sonne sur le pont. L’homme au chien discute avec un autre homme au pied d’une tour. Une mobylette part. Un jogger passe, polo, short, baskets fluo, suivi de son petit garçon à bicyclette , « oui c’est dur ». Une jeune femme sort, sac en bandoulière, son petit garçon à ses côtés. Elle s’arrête, parle avec l’homme au chien. Le petit garçon joue avec le chien. Un jeune homme sort un sac poubelle bleu et vient le mettre dans le conteneur gris. Au bout de l’allée une femme d’un certain âge sur un vélo se dirige vers moi. La femme descend du vélo, ça grimpe, remonte sur son vélo quand c’est plat. Le temps s’écoule mine de rien.
&
Je fais du café
J’allume la radio
Je contrôle le débit
J’appelle l’ascenseur
Je ferme ma porte
La porte de l’ascenseur s’ouvre
Voix sonore africaine
L’homme au chien
Parle à voix basse
MF